Démarrage sur iRacing
Déjà quelques temps que je roule sur simulateur automobile, principalement pour les sensations, pour améliorer également un peu les réactions sur la route, l’anticipation, le regard. Je vous fais un premier retour ici de mes premiers tours sur iRacing, probablement la plus grosse communauté de course en ligne.
Depuis que je me suis mis plus sérieusement au simracing, notamment avec le montage d’un châssis en profilé aluminium dédié à cet usage, je passe du temps sur des simulations orientées sport automobile plus que jeu vidéo, à savoir Assetto Corsa Competitione et Raceroom. Il en existe d’autres, bien sûr, mais le temps à consacrer étant ce qu’il est, il faut faire des choix, je ne parlerais donc pas de rFactor, Automobilista et autres.
Mes usages sont donc décomposés plutôt comme suit :
Assetto Corsa Competitione : les sensations sont très intéressantes, le rendu des terrains et des comportements de l’auto sont fins. Le choix est orienté GT3 et GT4, mais c’est un très bon compromis. Le système compétitif demande beaucoup de roulage, de travailler sur le résultat mais surtout sur la régularité et la qualité du pilotage donc résulte le safety rating. L’immersion est excellente et la capacité de réglage des auto est très riche, c’est par conséquent un vrai métier et certains se sont spécialisés dans la vente ou la préparation de réglages complets.
Raceroom de son côté propose un système compétitif très simple d’accès avec pas mal de variété. Le modèle physique est à mon sens moins abouti que sur ACC, mais propose des sensations assez fidèles et est immersif. De plus, le choix des circuits et des automobiles est assez large, ce qui permet de faire des séances plus variées que sur ACC. La communauté est assez large pour que des courses puissent avoir lieu très régulièrement, mais il y a des vrais trous dans certaines périodes de la journée/semaine.
Bien sûr, en mode plus ouvert, on trouve Assetto Corsa, beaucoup de communautaire, de circuit, de voiture et c’est un choix intéressant pour notamment passer le volant à un autre participant sur une simulation moins orientée vers le compétitif (avec des passages de vitesse automatique par exemple ou plus de contrôle de trajectoire). Il nous reste la série des F1, j’ai passé quelques heures sur cette simulation, mais il me manque les sensations, peut-être n’ais-je pas trouvé les bons réglages.
Pourquoi iRacing
Le choix de iRacing est principalement lié à son système compétitif puisque cette simulation est principalement un jeu en ligne.
Il y a des courses fréquentes avec beaucoup de participants, donc plusieurs slots avec un tri des participants sur la base de leur niveau constaté, ce qui rend chaque course compétitive. Par exemple, dans la série rookie en Mazda MX5, on aura en journée 3 ou 4 séries chaque heure d’une quinzaine de participants, et parfois plus d’une dizaine de série en fin de semaine.
Le niveau de chaque série est déterminé par le iRating moyen des participants (le SoF ou Strength of Field), il y a certes des écarts, mais c’est le principe afin de pouvoir distribuer des points à l’issue de la course. Les premiers gagnent des points (de moins en moins entre le premier et le sixième), en perdent pour les autres et donc de plus en plus. Comme tout système de ce genre, si vous faites des courses régulièrement, vous pouvez monter vers des séries avec un moyen de iRating plus importante et donc rouler avec de meilleurs pilotes.
Le coût d’usage n’est pas neutre, puisque l’on parle d’environ 100€ par année auquel il faut ajouter des circuits et des voitures en fonction de la pratique, sachant que plusieurs modes sont disponibles : piste, oval, dirt… Compter en gros entre 10€ et 15€ par objet acquis, des lots sont disponibles ainsi que des remises au volume. On est donc assez loin des autres jeux. Mais paradoxalement, certains comportements restent néanmoins assez dangereux, donc même à ce prix là tout le monde ne travaille pas son classement.
On roule quand ?
Avec une course de ce type chaque heure, il est toujours possible de se faire une course sur une session de 1h30. Une fois dans le lobby, on peut accéder au circuit en mode practice, puis la course est lancée avec 3 phases : entraînement, qualification, course. En rookie Mazda, la course dure environ 20 minutes, ce qui est largement suffisant pour fatiguer bon nombre de pilotes et provoquer des erreurs, donc de modifier largement les classements.
On roule où ?
La saison est divisée en semaine, à chaque semaine un circuit, ceci varie en fonction des séries. Les séries sont accessibles en fonction du niveau de licence. C’est très varié (trop peut-être lorsque le temps est compté). Le planning est communiqué à l’avance avec l’ensemble des circuits qui seront empruntés, de quoi éventuellement anticiper. A l’heure où je rédige ce billet, nous sommes pour la série Global Mazda MX-5 Fanatec Cup en saison 3 et en semaine 12, le circuit actuel est Okayama en version longue.
Le safety rating
Comme dans la plupart des jeux en ligne, un système de safety est utilisé afin de trier également les pilotes sur leur capacité à ne pas provoquer d’accident, à rouler proprement, rester dans les limites de la piste, ne pas emplafonner les autres participants. C’est de loin la métrique la plus simple à faire progresser, puisque là, pas besoin de gagner des courses, il faut les finir, proprement.
Quelques statistiques
Le système de notation dans iRacing est très complet, beaucoup de statistiques sont disponibles et des classements partout, de quoi rendre l’usage assez addictif. Après en gros un mois d’utilisation et une vingtaine de course (17), principalement en Mazda MX-5, j’ai participé à des courses avec un SoF entre 1230 et 1435 et une moyenne à 1340. Je suis donc pour l’instant dans le ventre mou du classement. Le classement personnel est passé de rookie à D, reste de quoi progresser dans l’absolu vers A, puis Pro, niveau bien entendu pas atteignable, soyons sérieux. A titre d’information, environ 34.000 rookie dans la liste en type road racing, 36.000 en classe D (avec un positionnement actuel à 12.000), mon safety rating est de 3.55 et n’a jamais été aussi haut.
Premières Conclusions
iRacing est intéressant et prenant, difficile par conséquent de s’attaquer à plusieurs jeux en même temps, sauf à y consacrer plusieurs heures par jour, ce qui n’est pas compatible avec mon emploi du temps. Le niveau de la simulation est très bon, les graphismes pourraient être plus léchés, mais ceci permet de jouer avec un matériel modeste (un peu plus en tout cas) tout en proposant néanmoins un niveau d’immersion élevé.
Je ne regrette pas mon premier investissement, 3 mois d’abonnement et quelques circuits, on verra si on continue, cela dépendra principalement des niveaux de progression.
J’essayerai de mettre ici quelques informations au moment du renouvellement, à suivre donc.
Photo from jesse orrico